Article sur Femso dans La Dépêche « Ensemble on a réussi à sauver l’entreprise »
Charles Darwin a écrit : « Les espèces qui survivent sont celles qui s’adaptent le mieux au changement. ». Gilles Verhelst et ses équipes de Femso Industrie sont de celles-là !
Dans les tout premiers jours de la crise sanitaire, cette PME qui usine des pièces pour l’aéronautique mais aussi pour l’industrie pétrolière ou le sport automobile a très vite compris que son activité allait être fortement touchée par la crise du coronavirus.
Le gérant de Femso Industrie, installée dans la banlieue toulousaine à Aucamville, a d’abord cherché un moyen d’aider les soignants à se protéger du Covid 19. Avec son épouse qui travaille au gérontopole de Toulouse, Gilles Verhelst a alors imaginé une visière de protection qui s’adapte à toutes les casquettes par un système de visserie en aluminium.
Ainsi est né le « kit Respire » vendu 13 € HT. Aujourd’hui, la PME a rappelé tous ses salariés dont certains avaient été placés en chômage partiel au tout début de la crise pour assurer la production. « Nous produisons entre 1 000 et 1 500 kits par jour et autant à Lille où nous avons passé un contrat de licence à un industriel local à qui nous avons donné nos plans de fabrication, chiffre Gilles Verhelst. Ces volumes vont nous permettre de passer la crise. Nous avons sauvé l’entreprise ! ». Car l’activité originelle de Femso, la fabrication de pièces pour l’industrie, a été divisée par deux notamment pour l’aéronautique qui pesait 70 % de l’activité avant la crise.
Femso a progressivement agrandi sa gamme d’équipements de protection individuelle (EPI). Le kit respire a été modifié pour pouvoir s’adapter aux casques de chantier et a ainsi séduit Vinci Energie qui en a commandé 700. Le kit « cristal » (8 € HT) est tout plastique pour les soignants. Une autre déclinaison a été mise au point pour les opérateurs des lignes d’assemblage automobile afin que la visière ne griffe pas les intérieurs des habitacles des véhicules neufs. Un autre projet encore plus technologique est en cours d’élaboration mais reste encore confidentiel. Le bouche-à-oreille et le site internet de l’entreprise permettent à la PME d’Aucamville d’expédier entre 100 à 150 commandes par semaine partout en France. En vue du déconfinement et pour préparer les retours en classe, Femso est aussi sollicitée par les écoles et les collèges.*
Investir dans une nouvelle machine
Un succès commercial qui permet de compenser toute la baisse de charge de l’activité historique mais aussi de donner du travail à quatre autres usines partenaires à Toulouse. Aux douze salariés de Femso, dix autres emplois sont assurés par les commandes de Femso Industrie. « Nous réfléchissons pour investir 150 000 € dans un nouveau centre d’usinage robotisé qui nous permettrait d’augmenter notre production de 30 % » anticipe le patron. Grâce à cette diversification express, en 2020 Femso Industrie va maintenir son chiffre d’affaires voire l’augmenter et maintenir tous les emplois !