Coronavirus : en Occitanie l’aéronautique « se prend un mur »
Extrait de l’article publié dans le journal Le Monde daté du 29 avril 2020
Quand Airbus tangue, c’est toute la filière qui trinque, dans l’attente d’une reprise de l’activité qui reste incertaine.
Diversifications de circonstance – Gilles Verhelst, lui, s’est décidé à réorienter son activité en vingt-quatre heures à peine. Le mardi 17 mars à midi, date du début du confinement général en France, Femso Industrie, sa PME fondée en 1998 à Aucamville (Haute-Garonne), a mis ses machines d’usinage de pièces mécaniques en stand-by. Et une partie des douze employés au chômage partiel. Le lendemain, le 18 mars, le kit Respire était mis au point. Il s’agit d’une visière de protection en polycarbonate adaptable sur une casquette de sport pour protéger les soignants, les salariés des entreprises en première ligne face au coronavirus et les particuliers.
Pour la fabrication, cette entreprise travaille main dans la main avec d’autres structures du département : Soplami, spécialisée en thermoformage de matière plastique, Sud Aero, qui fabrique des fixations en aluminium, et l’usineur AB Usinage 31.
« Nous sommes capables de fabriquer entre 1 000 et 1 500 kits par jour, se félicite Gilles Verhelst. Cette diversification nous permet de passer la crise. » Avec l’obtention d’un prêt garanti par l’Etat d’un montant de 150 000 euros, Femso dispose d’« un peu de cash pour survivre » et est en capacité d’investir dans une nouvelle machine robotisée, « qui permettra de gagner 30 % de capacités de production ». « Je fais en sorte que l’entreprise rebondisse une fois la crise passée », positive son patron.