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Femso respire avec ses visières de protection Covid-19

Aéronautique. À Toulouse, Femso respire avec ses visières de protection anti Covid-19

Habituellement spécialisée dans l’usinage de pièces mécaniques, la PME Femso a orienté une partie de sa production vers la fabrication de visières en plastique pour les salariés des entreprises.

Une décision prise en 24 heures. Pas une de plus car il a fallu faire vite, très vite. Remontons le temps. Nous sommes le mardi 17 mars midi, date du début du confinement général en France. Femso, PME fondée en 1998 à Aucamville, a mis ses machines d’usinage de pièces prototypes, d’outillages, de pièces mécaniques petite et moyenne série, à l’arrêt. Et une partie des douze employés au chômage partiel.

Le lendemain, le mercredi 18 mars, le kit Respire est mis au point. Il s’agit d’une visière de protection en polycarbonate adaptable sur une casquette de sport pour protéger les soignants des gouttelettes émises par les patients. Pour la fabrication, l’entreprise de rang 2 s’est associée à trois autres structures du secteur aéronautique du département : Soplami, à Muret, spécialisé en thermoformage de matière plastique de grande taille pour l’aéronautique, le sous-traitant Sud Aero à Saint-Alban et l’usineur AB usinage 31, installé à Plaisance-du-Touch. « Nous sommes les seuls en France capables de proposer un système de protection haut de gamme et robuste avec des fixations en aluminium », souligne Gilles Verhelst, gérant de Femso.

L’entreprise « sauvée »
Le 21 mars, l’ordre des médecins de la Haute-Garonne valide le prototype et en réceptionne 173 pour les centres de dépistage Covid-19 en région toulousaine. Puis les premières livraisons s’enchaînent : la clinique Saint-Roch, à Fronton, s’équipe avec cinquante kits, puis au tour d’Edenis pour ses Ephad, de l’Ordre des pharmaciens et de la préfecture de la Haute-Garonne.

Une annonce sur le réseau social Linkedin, vue 37.000 fois, permet de déployer cette solution à une échelle industrielle.

« Les commerces, le Sicoval, les hypermarchés Leclerc Blagnac et Saint-Orens, Vinci Energies nous passent commande », énumère Gilles Verhelst, qui précise fabriquer 1000 kits par jour. Euralogistic, la cellule de développement économique de la CCI des Hauts-de-France, prend contact avec Femso pour les développer. Dans la foulée, des contrats de licence avec deux industriels ont été signés. « Notre objectif est de proposer Respire à d’autres régions de France ».

Grâce à cette diversification de l’activité, qui mobilise la moitié de l’effectif, la société « est sauvée ». « Nous sommes capables de survivre et sommes à l’équilibre, à court terme. Mais jusqu’à quand ? D’autant que le secteur aéronautique va entrer dans un gouffre. Va-t-on redémarrer ? » s’inquiète le gérant. « On verra », souffle-t-il, philosophe.

Lire l’article d’Audrey Sommazi sur le site ToulEco.fr

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